Accès direct
Élections présidentielles 2007   FRANCOPOLIS : Dossiers pédagogiques - Élections présidentielles

La date du premier tour de l'élection présidentielle est fixée au 22 avril 2007. Le deuxième tour aura lieu le 6 mai 2007. Avez-vous l'étoffe d'un présidentiable ? Vérifiez-le tout en travaillant votre français...

Début du contenu
» Élections présidentielles 2007

segolene.jpg

Documents
...

Élections présidentielles 2007

Invité : Christophe Barbier

Directeur de la rédaction de L'Express, dont il est chef du service Politique, Christophe Barbier est également l'auteur d'un blog intitulé Mon journal de la présidentielle.

"Fracture sociale, en 1995. Sécurité, en 2002. Quel sera le thème de la présidentielle de 2007 ? Certains répondent : pouvoir d'achat, d'autres : sécurité ou phénomènes migratoires."

"Si on votait aujourd'hui, c'est Nicolas Sarkozy qui gagnerait l'élection. Ségolène Royal est engagée dans la construction de son personnage présidentiel et il lui reste des preuves et des cautions à donner. Le candidat UMP a, lui, plus fait la preuve de sa compétence, depuis qu'il aux affaires, depuis 2002. Néanmoins, il provoque un effet répulsif et inquiétant sur beaucoup d'électeurs, selon la gauche. Elle doit montrer qu'elle est capable ; lui, qu'il peut rassurer."

"Aujourd'hui, le troisième homme, c'est Jean-Marie Le Pen, mais il n'est pas seul. Le troisième homme, c'est aussi François Bayrou, qui peut grignoter des voix ; c'est l'incertitude à l'UMP d'une éventuelle candidature dissidente, et c'est aussi le peuple français, parce qu'on ne sait pas si ce dernier ne va pas complètement changer les règles de la présidentielle et choisir une figure de chef d'Etat sur des critères radicalement différents."

Sarko de Marseille


Durant son université d'été, qui s'est déroulée du 1er au 3 septembre 2006, à Marseille, l'UMP s'est montrée officiellement rassemblée derrière son président, Nicolas Sarkozy. Devant des milliers de jeunes, avec Johnny Hallyday et Doc Gynéco aux premiers rangs, il avance une multitude de propositions qui touche aussi bien l'économie, le social, l'éducation et la culture.

Au terme de ce spectacle politico-médiatique, le président de l'UMP prononce un discours adressé à la jeunesse : "Je persiste et signe : la rupture est nécessaire", où il se fixe comme objectif un taux de chômage à 5 % d'ici cinq ans et propose la création d'un "service civique obligatoire" de six mois pour tous les jeunes Français de 18 à 30 ans.

François Bayrou, parle de "vol à l'étalage", estimant que cette dernière idée lui revient et date d'il y a cinq ans.

Vendredi 1er septembre 2006, Dominique de Villepin réclame pour sa part le "rassemblement" de l'UMP et met en garde Nicolas Sarkozy contre son credo de la "rupture". Le Premier ministre pose le principe d'"une règle absolue" pour l'emporter : "On ne gagne pas contre quelqu'un, on ne gagne pas contre quelque chose, on gagne si l'on se bat pour la France et pour les Français".

L'autre mise en garde vient du ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, qui n'exclut pas de se porter candidate à l'élection présidentielle : "Je ne crois pas aux campagnes gagnées d'avance... Nous ne sommes pas comme les socialistes, nous ne nous battons pas pour une place".

L'UMP profite également de la présence d'une trentaine de personnalités du parti majoritaire à Marseille pour affiner son projet en vue des élections législatives. Le projet législatif, qui sera présenté au Conseil national de l'UMP le 4 novembre 2006, s'articule autour de "quatre grandes priorités" : "la libération du travail, l'augmentation du pouvoir d'achat, l'éducation et la recherche, les libertés", selon François Fillon, conseiller politique de Nicolas Sarkozy.

PS : deux contre elle

Dominique Strauss-Kahn est le premier à avoir officialisé sa candidature à l'investiture socialiste pour la présidentielle de 2007, le 29 septembre 2006, sur ses terres, à Sarcelles (Val-d'Oise). L'ancien ministre de l'Economie se présente comme le "meilleur rempart contre la droite" et estime qu'il est "le point d'équilibre" dans la compétition interne.

Donnée grande favorite dans les sondages, Ségolène Royal lui emboîte le pas, le soir même, lors d'un discours à Vitrolles (Bouches-du-Rhône). La présidente de la région Poitou-Charentes se dit être "le trait d'union entre la tradition socialiste et la France qu'elle entend imaginer avec les Français" grâce à une "campagne participative".

Laurent Fabius complète le tiercé et se déclare candidat "pour construire une France forte parce que solidaire", le 1er octobre 2006, à Fleurance (Gers). Arguant : "La tâche, je le sais, ne sera pas facile mais j'ai confiance parce que la France porte en elle des ressources puissantes."

En revanche, Lionel Jospin aura été le premier à jeter l'éponge officiellement, le 28 septembre 2006, expliquant qu'il ne souhaitait pas "fractionner le parti". Sans prendre partie pour un candidat en particulier, l'ancien Premier ministre a précisé qu'il ne soutiendrait en tous cas pas Ségolène Royal.

A son tour, François Hollande déclarait qu'il ne serait pas "un candidat de plus" à l'investiture, le 30 septembre 2006. Le premier secrétaire du PS, observe que parmi les présidentiables socialistes, "une candidature s'est incontestablement installée", faisant allusion à celle de sa compagne, Ségolène Royal.

Dernier à se prononcer, Jack Lang a annoncé finalement lui aussi qu'il ne serait pas candidat, le 2 octobre 2006, précisant qu'il préférait suivre les instructions de François Hollande, qui "m'a demandé explicitement de ne pas ajouter la division à la division en multipliant les candidatures".

Après trois débats télévisés retransmis, en direct, par les chaînes parlementaires (sur la TNT, le satellite et le câble). : les mardis 10 et 17 octobre et 7 novembre 2006 à partir de 20 h 30, les quelques 185 000 militants du PS, réunis en assemblée générale de section, désigneront leur favori parmi les candidats toujours en lice, le 16 novembre. Un second tour, le 23 novembre, aura lieu, suite à une rencontre télévisée, le 21.

Présidentielle : les perturbateurs

A 188 jours de l'élection, certains politiques ont déjà affiché clairement leurs ambitions présidentielles, d'autres sont restés plus discrets, voire absents dans cette pré-campagne.

MAM maintient le suspens

Michèle Alliot-Marie, a indiqué, le 11 octobre 2006, qu'elle regarderait "très objectivement" la situation au début de 2007, avant d'annoncer son éventuelle candidature.

Selon elle, il faudra voir "quel est celui ou celle qui est le mieux à même de faire triompher" la majorité à la présidentielle et aux législatives. "S'il apparaît que c'est moi, je serai prête à y aller et j'irai."

La ministre de la Défense affirme être épaulée par des élus, économistes, chefs d'entreprise et responsables sociaux. Par ailleurs, "de nombreux militants me demandent d'être candidate ou me disent que je suis la seule à pouvoir battre Ségolène Royal".

Marie-George Buffet candidate ?

Alors que les antilibéraux se sont mis d'accord le 15 octobre 2006 sur un programme pour 2007, ils butent toujours sur le choix de leur champion. La primaire, proposée par José Bové, ne pas fait florès et le Parti communiste espère toujours que, par consensus, le nom de Buffet sortira à la mi-décembre 2006.

"Une étape extraordinaire a été franchie : partant de sensibilités diverses, on a un projet fort, un véritable programme de gouvernement et pas un catalogue de promesses", se félicite la secrétaire national du PCF.

Jean-Marie Le Pen en pré-campagne ?

Toujours en attente des 500 signatures nécessaires pour concourir, Jean-Marie Le Pen compare Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy à des "vedettes américaines" qui se produisent en "première partie" de la campagne électorale.

Au sujet du président de l'UMP, il répond qu'"il n'y a pas de candidature redoutable. La campagne n'en est encore qu'à la toute première partie". Il qualifie la candidate à l'investiture socialiste de "gadget", quant à MAM, elle serait "un joli galet dans le jardin de Sarkozy".

Le président du Front national ne réfute pas le qualificatif de "populiste" et ajoute que "ce n'est pas une injure ; être le candidat du peuple, c'est valorisant".




© 2001, 2002, 2003, 2004, 2005, 2006 Linguapolis, Francopolis. All rights reserved.

 



[Contactez-nous]


Dernière mise à jour:

25-02-2007, 17:27